Polly Maggoo |
Programmation cinéma & vidéo |
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CRDP
Centre RÉgional de Documentation PÉdagogique
DE L'ACADÉMIE D'AIX MARSEILLE
31, boulevard d’AthÈnes 13001 Marseille
(MÉtro Gare Saint-Charles ou Noailles / Parking Gambetta / Tramway CanebiÈre Garibaldi)
La sÉance du Jeudi 4 novembre, 20 heures, a lieu au GMEM,
centre national de crÉation musicale,
15 rue de Cassis 13008 Marseille (mÉtro PÉrier / Parking Prado-PÉrier)
MARDI 2 NOVEMBRE > 19H30 (BUFFET) / 20h30 (SOIRÉE D'OUVERTURE)
MERCREDI 3 novembre >
14H / 16H30 / 20H00
JEUDI 4 novembre > 10H (Scol) / 14H (Scol) / 16H30 / 20h00 (GMEM)
VENDREDI 5 novembre > 10h (Scol) / 14H00 / 16H30 / 20h00
SAMEDI 6 novembre > 14H00 / 17H00 / 20H00
DIMANCHE 7 novembre > 14H00 / 17H00 / 20H00
Après avoir connu la crise, l’association Polly Maggoo est plus que satisfaite de présenter les Risc 2010. Satisfaite, car pour élaborer la sélection des films présentés, pour choisir les thématiques, la règle de Polly Maggoo a toujours été de ne pas se satisfaire d’une programmation « éclectique » ou « grand public ».
Parmi les trois cents films reçus en 2009 et en 2010, les démarches singulières ont été privilégiées, entreprises en quête d’aventures, rencontres sans confort préalable.
« La responsabilité est quelque chose qui s’impose à moi à la vue du visage d’autrui », a écrit Emmanuel Levinas, dont toute la pensée travaille autour et au plus profond de ce « visage d’autrui ». La proximité de l’autre apparaît alors comme le thème majeur de la programmation. En premier lieu, il convient de « voir l’autre ». Puis de trouver le bon cadre – et ce dans l’instant même de la prise de vue. Il convient de définir et de redéfinir la distance, car le cinéaste (et/ ou le scientifique) sait que ce qu’il voit sera proposé à d’autres regards, dans des contextes, des mises à distance qu’il ne maîtrise plus. Cet apprivoisement de l’autre, a contrario de la rapide appropriation du « sujet » à laquelle sont contraints les reporters, procure des variations innombrables dans les films sélectionnés, qu’ils émanent d’artistes ou de documentaristes.
En nombre cette année, les films réalisés par ou aux cotés des ethnologues. Le Vanuatu, la Guyane française, la Mongolie et le Mali sont les terrains d’enquête où mieux cerner la différence de chacun, son aptitude au rêve comme son appât du gain. Dans d’autres documentaires approchant le milieu hospitalier, ou les lieux d’accueil de ceux que les villes laissent aux marges, comme dans les productions singulières qui interrogent la création artistique ou filment le travail quotidien avec la mort, c’est également la qualité de la distance qui a justifié notre adhésion. Plusieurs oeuvres de fiction enfin apportent une touche de rêverie, voire de mystère, car les sciences aussi savent garder leur part de rêve et leur jungle où s’aventurer.
Deux soirées extra-ordinaires à signaler : le jeudi 4 novembre, l’image ne sera pas le médium des sciences, mais avec les poètes et performers Jean-Michel Espitallier et Eric Duyckaerts, les mots jonglent avec l’univers scientifique (séance spéciale au Gmem). Et le vendredi 5, une soirée hommage au grand documentariste anglais Richard Leacock : connu pour avoir suivi la campagne de JF Kennedy (Primary), le cinéaste de 89 ans présentera des films scientifiques réalisés à la fin des années 1930 et 1950.
Pour cette quatrième édition, les Risc 2010 se réalisent en partenariat et en complicité avec divers lieux et institutions… À chacun, nous disons notre plaisir de l’aventure partagée. Au CRDP, nous adressons nos remerciements pour accueillir la manifestation une semaine durant, et au Gmem pour un soir. Et, dans un contexte économique et politique guère porté aux risques et au rêve, nous saluons nos tutelles et nos partenaires. Enfin, aux scientifiques, à leur curiosité, leur ténacité, leurs doutes et leur exigence éthique, Polly Maggoo tire son chapeau, comme aux cinéastes et aux équipes de production qui aident à leur faire rencontrer un public.
Philippe Poulain
Président de l’association
Serge Dentin
Directeur artistique
• 19h30 BUFFET
Attention : la séance prévue initialement à 20h00 est décalée à 20h30
• 20h30 SÉANCE D'OUVERTURE
de Körner Union (Suisse, 2008, expérimental, 3’13’’, production : Körner Union)
Réunissant Sami Benhadj, Tarik Hayward et Guy Meldem, Körner Union, jeune collectif suisse d’art et de design, a réalisé un clip pour le groupe de pop Larytta, mettant en scène un nombre toujours exponentiel d’animaux divers dans une installation kaléidoscopique de miroirs.
de Seb Coupy (France, 2008, documentaire, 16’, production : Seb Coupy / Collectif 100 Transitions)
Le documentariste et vidéaste Seb Coupy entre ici en interaction avec le personnel et les patients de l'hôpital de jour de Gonesse (Val d’Oise) : il demande à chacun de dessiner de mémoire une carte du monde sur une feuille de papier au format "grand monde". À chacun ensuite de commenter sa vision.
de Philippe Fernandez (France, 2008, fiction, 85’, production : Ostinato Production, distribution : Contre Allée)
Par touches successives, Philippe Fernandez brosse le tableau d'une petite communauté humaine vivant les premiers moments de la conquête spatiale, dans une campagne qui semble vivre au rythme d’un film de Tati. Un soir, nos très placides héros se trouvent confrontés à un événement naturel autour duquel se cristallisent quelques réflexions sur l'espace, l'espèce et le temps ; le tout ensuite se propagerait chez le spectateur, puisque tel est le but de ce nouvel essai de filmosophie, ou philosophie par le film.
En présence de Seb COUPY, Philippe FERNANDEZ (cinéastes) et Jean CRISTOFOL, Professeur de philosophie et d'épistémologie à l'Ecole Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence
de Julia Oldham, avec Eric Corwin (États-Unis, 2010, art vidéo, 3’02’’, autoproduction)
La vidéaste Julia Oldham et le physicien Eric Corwin tentent de déterminer la vitesse de la lumière en utilisant l’appareillage mis au point par le physicien français Hippolyte Fizeau en 1849. Ils combinent cet instrument avec de plus bizarres systèmes de mesure faits maison, tels qu'un robinet perméable et une manivelle bruyante…
d’Érik Bullot (France, 2009, expérimental, 6’, autoproduction)
Fille d’un médecin installé à Montpellier au XIXe siècle, Léonide Pigeaire était un médium capable de lire à travers un corps opaque. S’inspirant de ce personnage, le film a été en partie tourné avec un téléphone mobile ; l’auteur y expérimente la puissance suggestive des images et des sons à la manière d’une pensée extralucide.
de Laetitia Merli (France, 2009, documentaire, 63’, production : Fag Prod)
La Mongolie, pays longtemps fermé aux voyageurs, s’ouvre au marché libéral et aux touristes du monde entier. Quelles interactions agissent entre touristes et éleveurs nomades ? Les uns rêvent d’un monde « authentique » peuplé de rennes et de chamanes, les autres découvrent le capitalisme et fantasment la société de consommation. Le film présente le point de vue d’une famille d’éleveurs de rennes dont la mère est une chamane réputée et qui aujourd’hui vit des retombées du tourisme. Amie de la famille depuis de nombreuses années, Laetitia Merli se fait la confidente de la chamane qui lui expose ses réflexions, stratégies de survie et plans d’avenir.
de Javier Chillon (Espagne, 2008, fiction, 10’, autoproduction)
Dans les années 1950, une navette spatiale soviétique s'écrase en Allemagne de l’Est : à son bord, un chimpanzé qui propage un virus mortel…
d’Esther Hoffenberg (France, 2009, documentaire, 73’, production : The Factory, distribution : Doc & Film International)
Parcelle du territoire le plus nucléarisé de la planète, la Hague est le lieu idéal pour examiner l’impact de l’industrie nucléaire, grande spécialité nationale. À l’heure où la transparence est une loi, le film révèle la difficulté de la mettre en pratique. Les réflexions menées par Greenpeace ou l’Acro (association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) contrastent avec le langage très contrôlé des services de communication. Comment évaluer les risques d’accident, l’impact sur l’environnement, la santé ? Le retraitement des déchets, la construction d’un EPR, l’accumulation à la Hague des déchets nucléaires, tout cela est-il justifié ? À ces questions de fond posées par des collégiens, un scientifique répond sans tabou.
de Andreas Koefoed (Danemark, 2009, documentaire, 29’, VOSTA, production / distribution : Andreas Koefoed / Danske Filminstitut)
Documentaire ou fiction ? C’est l’hiver pour Albert, un garçon de huit ans, et sa petite famille. Un hiver plein de bouleversements – la mère est malade, la rentrée du collège approche, la voix fait défaut à l’enfant. Saisi avec des images d’une rigueur distanciée, le film serait comme le journal de bord tenu par le petit Albert. Mais Albert sait aussi garder sa distance, et enferme son hiver.
d’Anne Georget (France, 2009, documentaire, 84’, production : Quark Productions)
Le centre d’éthique clinique, qui se réunit une fois par semaine à l’hôpital Cochin à Paris, est un lieu expérimental : des « experts » venus de toute la société civile débattent et aident aux décisions médicales éthiquement difficiles. Familles et équipes médicales peuvent saisir le centre pour éclairer une décision à prendre concernant la fin de vie, la réanimation d’un nourrisson, la procréation médicalement assistée, le coma d’un proche ou d’un patient. Nourri des paroles des juristes, des philosophes, des médecins, des journalistes, le film rend compte des dilemmes issus de la frontière, sans cesse mouvante, aux confins de la science et de la morale.
DIE SCHNEIDER KRANKHEIT (voir séance du 3/11 à 16h30)
AU PAYS DU NUCLÉAIRE (voir séance du 3/11 à 16h30)
En présence de Roland DESBORDES, physicien, président de la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité)
DIE SCHNEIDER KRANKHEIT (voir séance du 3/11 à 16h30)
DETERMINING THE SPEED OF LIGHT (voir séance du 3/11 à 14h00)
DES ÉTOILES ET DES HOMMES (voir séance du 4/11 à 16h30)
En présence de Samuel ALBARIC (cinéaste), Roland TRIAY (astrophysicien, Centre de Physique Théorique, Marseille-Luminy) et de Annie ZAVAGNO, Maitre de Conférence, chercheuse au Laboratoire d'Astrophysique (LAM / CNRS et Université de Provence) de l'Observatoire Astronomique de Marseille Provence.
de Michele Santini (Italie, 2008, animation, 2’30’’, production : Lemeh42)
À partir d’une célèbre chanson des années 1970, ce court film d’animation analyse de façon ironique le langage de la production industrielle ; et pour cela, il a recours aux dessins d’une marque mondialement connue pour son respect de l’environnement.
de Samuel Albaric et Pierre François Didek (France, 2009, documentaire, 47’, production : Goyave Production, coproduction : Service d'AstroPhysique / CEA, CNDP)
Réalisé en 2009 à l’occasion de l’année mondiale de l’astronomie, le documentaire permet de pénétrer dans l’un des plus grands services d’astrophysique (le SAp). Derrière la recherche, on découvre ceux qui la font avancer. Durant un an, les réalisateurs ont traqué le quotidien des chercheurs, lorsqu’ils suivent le compte à rebours du lancement du satellite Herschel, le plus grand télescope spatial réalisé à ce jour, ou quand ils partent au Chili, mener des observations au télescope APEX, à plus de 5000 mètres d’altitude.
d’Emmanuel Broto & Fabienne Tzerikiantz (France, 2009, documentaire, 55’, autoproduction)
En novembre 2006, les membres de l’expédition « Santo 2006 » sont venus inventorier la biodiversité de l’île de Santo au Vanuatu. Pour accueillir les scientifiques, un camp de base a été construit par la population locale, au cœur de la forêt, et à quelques kilomètres du petit village de Penaoru. Quelques mois plus tard, les villageois racontent leur implication dans cette mission et livrent leurs sentiments contrastés sur cet événement sans précédent.
• ESPITALLIER / LES ARBRES N’EXISTENT PAS (DÉMONSTRATION)
© Olivier Roller
Jean-Michel ESPITALLIER, né en 1957, écrivain, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont Le Théorème d’Espitallier (Flammarion, 2003), a été qualifié par Eric Loret dans le journal Libération de « Wittgenstein à la façon d’un Alphonse Allais ».
Poète inclassable, il joue sur plusieurs claviers et selon des modes opératoires constamment renouvelés. Listes, détournements, boucles rythmiques, répétitions, proses désaxées, faux théorèmes, propositions logico-absurdes, sophismes tordent le cou à la notion si galvaudée de poésie en inventant des formes neuves pour continuer de faire jouer tout le bizarre de la langue et d’en éprouver les limites. Entre rire jaune, tension comique, syllogismes vides, absurde et dérision, la poésie de Jean-Michel Espitallier, proche en cela de l’art contemporain, use de la plus radicale fantaisie pour coller un faux-nez au tragique et à l’esprit de sérieux mais aussi pour faire voler en éclat et problématiser encore davantage, la notion de genre et de frontières esthétiques (donc éthiques…).
Cofondateur de la revue Java (1989-2006), coordinateur du dossier sur la « Nouvelle poésie française » au Magazine littéraire (mars 2001), il est l’auteur de plusieurs livres, dont le très controversé Pièces détachées : une anthologie de la poésie française aujourd’hui. Il travaille actuellement sur plusieurs projets multimédias et mène parallèlement une carrière de batteur du groupe Prexley.
Pour en savoir plus > www.cipmarseille.com / wikipedia / > bio (.pdf, 140 Ko)
• DUYCKAERTS / METODO (PERFORMANCE)
© Nancy Gerooms
"La question de la méthodologie de la recherche dans les arts visuels prend un tour nouveau depuis quelques années. En effet, l'insertion des écoles d'art dans les modèles dominants de l'enseignement supérieur implique un questionnement étrange et intéressant sur les procédures mises œuvre par l'élaboration d'un travail plastique. De ce couple Méthode et Recherche, je n'interrogerai que le versant Méthode, dans l'espoir de faire apparaître les paradoxes dans lesquels les artistes qui enseignent se trouvent parfois empêtrés."
Éric DUYCKAERTS, artiste, né à Liège en 1953, enseigne aujourd’hui à l’École nationale d’art Villa Arson, à Nice. Depuis le milieu des années 1980, il élabore une œuvre où se mêlent performances et vidéos. « Elles sont axées sur un personnage. On pourrait l’appeler Éric D. C’est un personnage qui navigue entre le professeur et le savant fou. Il a beaucoup d’idées à faire partager. Son enthousiasme n’est pas feint. Il fonce dans ces sphères de connaissance où il se sent bien.»
Son travail articule avec humour les arts plastiques et des savoirs exogènes, tels que les sciences, le droit, la logique mathématique, etc... Il s'est aussi attaché à une exploration des figures de l'analogie et des entrelacs. Il a occupé le pavillon belge de la Biennale de Venise en 2007. Auteur de Hegel ou la vie en rose (L'Arpenteur, Gallimard, 1992) et Théories tentatives (Léo Scheer, 2007). Une anthologie de vidéos réalisées de 1989 à 2007 est disponible cher Art Malta.
Pour en savoir plus > documentsdartistes.org / wikipedia/ Biennale de Venise 2007 (.pdf, 200 Ko)
L'invitation d'Eric Duyckaerts est réalisée en coproduction avec l'association Vidéochroniques.
Séance spéciale en partenariat avec Montevideo.
Remerciements à Hubert Colas (Montevideo) et Edouard Monnet (Vidéochroniques)
d’Éric Mounier (France, 2004, documentaire, 52’, production : IRD / ADN productions / France 5)
Construit comme un « voyage enquête », ce documentaire suit les pas et le parcours d’un jeune Malien émigré en France. Sékou refuse la fatalité. Lorsqu’il retourne pour ses congés dans son pays, c’est pour tenter de trouver des solutions à la désertification, qui détruit inexorablement son village. À travers son périple et ses rencontres, nous découvrons les multiples causes (déforestation, surpopulation, pression économique des pays riches…) et les conséquences (perte de fertilité de la terre, manque de nourriture, conflits entre ethnies, immigration vers les pays du Nord…) de la désertification.
d’Akim Isker (France, 2009, fiction, 2’36’’, production : Alakis’ Productions)
La diversité est un concept dans l’air du temps, et les minorités visibles se doivent d’être encore plus visibles sur les écrans. Jean-Armand, le présentateur « beur » de la météo, parle aux jeunes des cités le langage qui est le leur ; il ne lui manque que le survêt’ pour être parfaitement authentique. Une critique acerbe des nouveaux quotas.
d’Olivier Pagani (France, 2009, essai scientifique et poétique, 31’, production : Olivier Pagani / dschubba)
« Cité scientifique. Il y a quelqu'un parmi les arbres. Il veut rendre sa maison habitable.
On entend des voix. L'une parle de cellules, l'autre, de la maison d'enfance.
Mais lui n'entend que cette question : Comment accepter de mourir?
La science et la poésie y changent-elles quelque chose?
Peut-être... » (Olivier Pagani)
de Patrick Prado (France, 2008, documentaire, 38’, production : Dominique Belloir / Mirage Illimité)
Réalisateur mais aussi sociologue et chercheur au CNRS, Patrick Prado porte son regard sur le basculement de la société, plus particulièrement du monde paysan, au seuil de la modernité. Aux images tournées en caméra super 8 ou en 16 mm, il y a 30 ans, se superposent les images d’aujourd’hui, paysages définitivement modifiés par ce bouleversement de la société.
d’Éric Wittersheim (France, 2008, documentaire, 59’, autoproduction)
Pour la première fois depuis des années, sur la petite île de Motalava, tout au nord du Vanuatu, un nouveau chant sera écrit dans la langue des ancêtres - la langue du dieu Quat, et entrera dans la coutume. Mais plus surprenant, ce nouveau chant traditionnel est écrit en l’honneur d’un Blanc, Alexandre François, jeune linguiste français, que tout le village appelle là-bas “Alex”.
de Louis Decque (France, 1996, documentaire, 52’, production : Zarafa films)
Le saho est la maison des jeunes garçons Bozo qui vivent sur les rives du fleuve Niger, au Mali. La vie s’y organise d’une manière communautaire, les aînés initiants les plus jeunes. On y palabre, on y joue de la musique, on y prépare les fêtes. Selon la coutume, les garçons peuvent y recevoir les jeunes filles… Les maîtres-maçons se surpassent pour bâtir les saho qui deviennent des enjeux architecturaux : simples cases à l’origine, les saho se transforment en petits palais de terre crue, aux façades ornées de colonnes, de bas-reliefs, de décorations. Aujourd’hui, cette tradition est battue en brèche par les marabouts islamiques qui considèrent d’un mauvais œil cet espace de liberté accordé aux jeunes. Les jeunes eux-mêmes sont de plus en plus attirés par les métropoles urbaines. Quel devenir alors pour le saho ?
USA, 1959, documentaire, 27’, production : Educational Development Corp. / MIT
À travers une mise en scène surréaliste et humoristique jouant avec le sujet du film (les cadres de référence du mouvement), deux physiciens nous expliquent les principales propriétés du mouvement, démonstrations à l’appui.
USA, 1959, documentaire, 24’, production : Educational Development Corp. / MIT
Assis à la table de son bureau, ou bien devant son microscope, le physicien Allan Holden (des Bell Telephone Labs) manipule différents matériaux, et nous en démontre le caractère cristallin à l’aide d’opérations simples, facilement réalisables et vérifiables par tout un chacun…
USA, 1938-39, documentaire, 27’
Filmé lors de l’expédition de l’ornithologue britannique David Lack aux Iles Galapagos en 1938-39, le film débute par l’évocation du voyage de Charles Darwin à bord du Beagle, à travers des extraits lus par le cinéaste lui-même.
En présence de Ricardo LIMA, physicien-mathématicien, Directeur de recherche au CNRS, Centre de Physique Théorique (Marseille-Luminy), fondateur de Dream & Science Factory
Remerciements particuliers à Valérie LALONDE, ainsi qu’à Jean-François DELANNOY et Olivier ESMEIN pour la traduction et le sous-titrage.
d’Akim Isker (France, 2009, fiction, 2’36’’, production : Alakis’ Productions)
La diversité est un concept dans l’air du temps, et les minorités visibles se doivent d’être encore plus visibles sur les écrans. Jean-Armand, le présentateur « beur » de la météo, parle aux jeunes des cités le langage qui est le leur ; il ne lui manque que le survêt’ pour être parfaitement authentique. Une critique acerbe des nouveaux quotas.
de Perle Møhl (France, 2007, documentaire, 78’, production : Perle Møhl / Studios de la Vanne)
Le film explore le quotidien des Amérindiens « Emerillon » de Guyane et la façon dont ils tentent de poursuivre leur vie en forêt, tout en s'adaptant à un monde qui change et à ses nouvelles opportunités. Principal outil de travail de l'anthropologue danoise Perle Møhl, la camera enregistre les conditions très terre-à-terre et parfois intrépides du travail de terrain
Séance spéciale, dans le cadre d’un projet Marseille Provence 2013
En présence de Rachid BENDAOUD, directeur du Festival du film scientifique de Marrakech, et Jacques SAPIEGA, directeur du département SATIS (Sciences Arts et Techniques de l’Image et du Son) de l’Université de Provence.
Présentation de films réalisés par les étudiants du département Satis (sciences, arts et techniques de l’image et du son) de l’Université de Provence.
de Jérémy Mathieu et Mathias Pujade (2010, documentaire, 20’)
Au cœur de l’Observatoire de Haute Provence, des chercheurs du CNRS étudient les répercussions du réchauffement climatique sur un arbre typique du climat méditerranéen, le chêne pubescent.
de Pierre Maillard et Florence Putzola (2009, documentaire, 21’)
L’audition est un sens particulier que l’homme comprend et maîtrise encore mal. Les progrès actuels permettent d’envisager la réalité virtuelle, non pas pour remplacer l’être humain mais pour donner l’illusion d’une meilleure perception…
de Siham Arous, Aicha Ghafir, Ftima Elachour et Ismail Oudhgiri Idrissi (12’, Prix du meilleur film en 2010)
Les différentes étapes de la fabrication du tapis de la ville de Rabat
de Mohammed Belakziz (9’, Prix du meilleur auteur en 2009)
Enquête sur le travail des enfants menée à la ville ocre, Marrakech.
de Mehdi Mekouar (11’, Prix du meilleur film en 2009)
Document d'information et de sensibilisation aux moyens de prévention, ce film s’interroge sur les causes, les diagnostics et les traitements de cette maladie grave.
de Romuald Vuillemin (France, 2008, documentaire, 65’, production : Nathalie Matheu / Libre d’images)
À 34 ans, autiste, David vit seul dans son enfermement. Pourtant, il le dit lui-même: « J’n’ai pas assez de monde... Il faut deux David comme moi. » Alors, David prend la caméra à témoin. Elle reflète son désir déclaré d’être avec les autres et, en même temps, montre sa colère, son attitude permanente de rejet. Le Printemps, il recule est une véritable rencontre où David et ses compagnons emmènent le réalisateur au-dedans de la réalité de leur vie, là où ils échappent momentanément à l’autisme.
d’Emmanuelle Prévot & Darjeeling Bouton (France, 2009, documentaire, 42’, production : UFR LACS / Université de Provence)
Le Cabanon... un nom évocateur à Marseille, celui des petites baraques de bord de mer. Mais ici, ce cabanon, c'est autre chose. C'est un lieu de soin où, loin des clichés sur la toxicomanie, des hommes et des femmes viennent consulter leur médecin, voir l'assistante sociale, restent un peu à l'accueil pour discuter... Entre tiraillements, limites et engagements, les uns accompagnent les autres. Rencontre, interrogation, expérience partagée, le film propose une incursion au coeur de cette réalité.
En savoir plus > ICI
de Robbie Land (États-Unis, 2006, expérimental, 6’, autoproduction)
« Betty Creek » est un film construit à partir d’éléments collectés sur un site au sud des Appalaches. Certains d’entre eux, poussières, plantes, sons, images accélérées de la vie nocturne ont été rassemblés sur une pellicule par des techniques diverses et variées afin de donner un sens extraordinaire à l’atmosphère de « Betty Creek ».
d’Elsa Guitton (France, 2008, documentaire expérimental, 14’, autoproduction)
Sur une île d'Indonésie, un petit stratovolcan a pour particularité d'avoir donné naissance à trois lacs de cratères aux couleurs changeantes. Bleu-vert au départ, le plus étendu des lacs connaît de multiples variations de couleur et de matière au cours de la journée. Ce phénomène dégage une impression de mystère, intensifiée par la légende qu’on raconte à son propos et par le fait que les scientifiques n'ont à ce jour trouvé aucune explication à ce phénomène.
d’Harold Vasselin (France, 2008, documentaire, 61’, production : Mandrake Films, coproduction : Taxidermie production)
C’est l'histoire d'une polémique qui a occupé et divisé les géologues de la fin du XIXe siècle. C'est aussi l'histoire d'un homme d'aujourd'hui qui, parce qu'il a besoin d'immobilité, part à la montagne... Interprété par le toujours inattendu Denis Lavant, le voyageur d'aujourd'hui, tout comme le géologue d'autrefois, interroge la montagne, cherchant à la voir véridiquement.
de Scott Stark (Etats-Unis, 2008, expérimental, 13’, autoproduction)
Des photographies de vulves humaines en relief s’animent et s’entrelacent à des surfaces ou des textures provenant de milieux naturels ou façonnées par l’homme. Les images génitales sont extraites des bobines ViewMaster 3D qui accompagnaient le manuel Le clitoris édité en 1976 par deux médecins.
de Kenneth Elvebakk (Norvège, 2007, documentaire, 25’, production : MOTLYS AS / distribution : Norwegian Film Institute)
À l’Université des sciences de la vie, en Norvège, on peut croiser des vaches avec un hublot sur le côté. Un hublot ? Mais pourquoi chercher à savoir ce qui se passe à l'intérieur d'une vache ? Et comment se passe la vie au quotidien de ces « vaches à hublot » ? Ma foi, en bonne intelligence avec les apprentis vétérinaires qui les emmènent brouter l’été, et les dorlotent l’hiver.
d’Adrien Klapisz (France, 2008, documentaire, 38’, autoproduction)
Dans un institut médico-légal, tous les jours des cadavres sont autopsiés. Ils sont manipulés, observés, échantillonnés et analysés.
d’Olivier Pagani (France, 2009, essai scientifique et poétique, 31’, production : Olivier Pagani / dschubba)
« Cité scientifique. Il y a quelqu'un parmi les arbres. Il veut rendre sa maison habitable.
On entend des voix. L'une parle de cellules, l'autre, de la maison d'enfance.
Mais lui n'entend que cette question : Comment accepter de mourir?
La science et la poésie y changent-elles quelque chose?
Peut-être... » (Olivier Pagani)
de Patrick Prado (France, 2008, documentaire, 38’, production : Dominique Belloir / Mirage Illimité)
Réalisateur mais aussi sociologue et chercheur au CNRS, Patrick Prado porte son regard sur le basculement de la société, plus particulièrement du monde paysan, au seuil de la modernité. Aux images tournées en caméra super 8 ou en 16 mm, il y a 30 ans, se superposent les images d’aujourd’hui, paysages définitivement modifiés par ce bouleversement de la société.
de Frédéric Compain (France, 2009, documentaire, 26’, Production : De films en aiguille)
Pour la première fois dans l’histoire médicale, un patient atteint de la maladie d’Alzheimer est arrivé à communiquer ses pensées et ses sentiments de l’intérieur même de la maladie. Artiste américain installé à Londres de 1957 à sa mort en 2007, William Utermohlen a peint la lente dégradation de son cerveau. Avec poésie et tendresse, Frédéric Compain filme le peintre et son œuvre au plus près du processus de création.
Une manifestation organisée par l’association Polly Maggoo, avec le soutien financier du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (DRRT PACA et Direction Générale de la Recherche et de l’Innovation), de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (direction de la culture et du patrimoine et service enseignement supérieur technologie recherche), du Conseil général des Bouches-du-Rhône (service arts visuels), du CIRASTI (Collectif Interassociatif pour la Réalisation d’Activités Scientifiques Techniques Internationales) et de l'Ambassade de France au Maroc (Service de Coopération et d'Action Culturelle) ; dans le cadre de la 11e édition du Mois du film documentaire – Novembre 2010.
En partenariat avec le CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique d’Aix-Marseille), le Gmem (Centre national de création musicale), Radio grenouille, l’IRD (Institut de recherche pour le développement), Vidéochroniques, Montévidéo, la librairie Histoire de l’Œil, l’EJCM (Ecole de Journalisme et de Communication de Marseille), le Festival du Film Scientifique de Marrakech (Club de Journalisme Scientifique), l’Arche des Métiers (CCSTI de l’Ardèche), le magazine Sciences et Avenir, le Journal Le César, Watt 4 You.
Comité de sélection : Boris Henry, docteur ès Lettres et Arts, Serge Dentin, directeur artistique, Philippe Poulain, Président.
Comité scientifique : Pierre Choukroune (géophysicien, Université de Provence), Jacques Mandelbrojt (peintre, physicien retraité, Centre de Physique Théorique, Marseille Luminy), Christian Mauduit (mathématicien, IML / Luminy), Véronique Rigot-André (biologiste, Faculté de Pharmacie, Université de Provence), Elsa Faugère (sociologue, INRA Avignon), Juliette Rouchier (économiste, CNRS, GREQAM), Ricardo Lima (physicien-mathématicien, retraité, Centre de Physique Théorique, Marseille Luminy)